L'instant d'un repas
Aucun chemin, aucun sentier n’est tracé dans la montagne.
Il semblerait que les Papous ne connaissent ni le contournement ni les lacets pour atteindre les sommets : c’est droit devant, quelle que soit la pente, quelle que soit la descente !
De retour dans un village que nous avions traversé, il y a du monde sur le pré. On retrouve les femmes avec leurs filets de tête ; on ne remarque plus les hommes en étui pénien et nous sommes toujours l'attraction des enfants qui regardent, sans y toucher, autant d'objets qui leur
paraissent étranges.
Une fête est prévue et un repas est en préparation.
Après avoir ramassé les légumes, les femmes ont déserté leurs jardins pour se consacrer à l’organisation du four ; d’une flèche, les hommes ont tué le cochon et font chauffer les pierres.
L’attente du repas devient un moment inespéré de l’observation d’une tranche de vie particulière d’un jour de fête.
Vallée de la Baliem, Irian Jaya,
août 1997
"Le four" : un trou dans la terre, dans lequel sont placés les légumes, les fougères, la viande et les pierres chauffées, le tout recouvert d'herbes et d'une autre couche de pierres chaudes.
Cuisson à l'étouffée pendant deux ou trois heures.
Papouasie,
Irian Jaya, 1997
Les outils sont simples ; une pince en bambou
pour déplacer
les pierres chaudes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Enlever les pierres c'est le travail des femmes.
Dans les filets qu'elles portent, tombant de la tête dans le dos, elles mettent les légumes, les fruits,
leur bébé et parfois
un petit cochon.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Les pierres retirées,
il faut trier les aliments
qui sont cuits.
Comment différencier
les herbes comestibles
des autres ?
C'est plus qu'une question d'habitude, c'est une question de culture.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Sur des épaisseurs de feuilles de bananier ou de pandanus, on sépare les fougères des patates douces et des ignames cultivées dans les jardins, préparés par les hommes et travaillés par les femmes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Les Papous mangent toutes sortes de viandes : des mulots, des criquets, des larves, du chien...
mais aussi du cochon d'élevage ou sauvage qu'ils chassent à l'arc.
Le cochon se partage
entre tribus et fait partie
des repas de fête
auxquels participent de nombreux convives.
Ici, un (petit) cochon
pour une centaine de personnes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Dans le plus traditionnel des cas (pour nous) la viande est découpée
au couteau.
Sinon, elle est déchirée
en petits morceaux
et distribuée parfois
à la volée.
L'étui pénien est porté par les hommes initiés.
Papouasie,
Irian Jaya,
1997
Les pierres sont chauffées au bois, dans un foyer à part. Des pinces en bambou jonchent le sol.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Au coin du feu, des sauces ont été préparées, faites de pulpes de végétaux, de légumes, d'épices.
Première apparition d'ustensiles de cuisine.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Des fougères ont macéré dans le bouillon versé sur les légumes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Recueillement
avant le repas pour des
Papous convertis au christianisme par des missionnaires.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Bien que le but de ce rassemblement soit un repas, à voir sa frugalité
on peut se demander
ce qui fait, réellement, le lien social entre les tribus et les familles.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Le coin des hommes.
Les enfants trouvent encore de petits bouts de viande dans l'herbe où le cochon a été dépecé.
On reprend les attributs de l'animal fétiche pour lui ressembler et l'imiter :
des plumes d'oiseau tombant dans
le bas du dos.
Papouasie
, Irian Jaya,
1997
Patates douces et fougères cuites à l'étouffée.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Le partage.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
J'ai trouvé un goût amer
à cette tige un peu cuite
un peu dure qu'il faut
mâcher longtemps
pour en extraire un peu
de substance.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
On retrouve souvent
les fougères cuites dans l'alimentation des Papous.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
La patate douce,
aliment de base cultivé
dans les jardins.
Dents de phacochère
en pendentif,
colliers de perles,
brassards de feuilles
et couronne de plumes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
Les repas se finissent par les ignames, les tubercules ou les patates douces.
La cravate est faite de petits coquillages blancs
et la couronne de plumes d'oiseaux.
Papouasie, Irian Jaya,
1997
-
"Le four" : un trou dans la terre, dans lequel sont placés les légumes, les fougères, la viande et les pierres chauffées, le tout recouvert d'herbes et d'une autre couche de pierres chaudes.
Cuisson à l'étouffée pendant deux ou trois heures.Papouasie,
Irian Jaya, 1997 -
Les outils sont simples ; une pince en bambou
pour déplacer
les pierres chaudes.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Enlever les pierres c'est le travail des femmes.
Dans les filets qu'elles portent, tombant de la tête dans le dos, elles mettent les légumes, les fruits,
leur bébé et parfois
un petit cochon.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Les pierres retirées,
il faut trier les aliments
qui sont cuits.
Comment différencier
les herbes comestibles
des autres ?
C'est plus qu'une question d'habitude, c'est une question de culture.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Sur des épaisseurs de feuilles de bananier ou de pandanus, on sépare les fougères des patates douces et des ignames cultivées dans les jardins, préparés par les hommes et travaillés par les femmes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Les Papous mangent toutes sortes de viandes : des mulots, des criquets, des larves, du chien...
mais aussi du cochon d'élevage ou sauvage qu'ils chassent à l'arc.
Le cochon se partage
entre tribus et fait partie
des repas de fête
auxquels participent de nombreux convives.
Ici, un (petit) cochon
pour une centaine de personnes.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Dans le plus traditionnel des cas (pour nous) la viande est découpée
au couteau.
Sinon, elle est déchirée
en petits morceaux
et distribuée parfois
à la volée.
L'étui pénien est porté par les hommes initiés.Papouasie,
Irian Jaya,
1997 -
Les pierres sont chauffées au bois, dans un foyer à part. Des pinces en bambou jonchent le sol.
Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Au coin du feu, des sauces ont été préparées, faites de pulpes de végétaux, de légumes, d'épices.
Première apparition d'ustensiles de cuisine.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Des fougères ont macéré dans le bouillon versé sur les légumes.
Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Recueillement
avant le repas pour des
Papous convertis au christianisme par des missionnaires.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Bien que le but de ce rassemblement soit un repas, à voir sa frugalité
on peut se demander
ce qui fait, réellement, le lien social entre les tribus et les familles.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Le coin des hommes.
Les enfants trouvent encore de petits bouts de viande dans l'herbe où le cochon a été dépecé.
On reprend les attributs de l'animal fétiche pour lui ressembler et l'imiter :
des plumes d'oiseau tombant dans
le bas du dos.Papouasie
, Irian Jaya,
1997 -
Patates douces et fougères cuites à l'étouffée.
Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Le partage.
Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
J'ai trouvé un goût amer
à cette tige un peu cuite
un peu dure qu'il faut
mâcher longtemps
pour en extraire un peu
de substance.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
On retrouve souvent
les fougères cuites dans l'alimentation des Papous.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
La patate douce,
aliment de base cultivé
dans les jardins.
Dents de phacochère
en pendentif,
colliers de perles,
brassards de feuilles
et couronne de plumes.Papouasie, Irian Jaya,
1997 -
Les repas se finissent par les ignames, les tubercules ou les patates douces.
La cravate est faite de petits coquillages blancs
et la couronne de plumes d'oiseaux.Papouasie, Irian Jaya,
1997