Namibie
Il arrive que des fleuves servent de frontières, ce qui permet de savoir que l’on passe d’un pays à un autre.
Sauf, quand après une crue, le fleuve ne reprend pas le même lit comme c’est souvent le cas du Rio Parana entre le Paraguay
et l’Argentine.
Pas de tel risque quand on change de pays en traversant un désert : une frontière qui serait immatérielle sans les cahutes des postes-frontières et les dizaines de mètres qui les séparent.
Le désert du Kalahari se moque des normes de l’administration coloniale, il passe d’un pays à l’autre, puis à un autre, comme l’ont fait les Bushmen depuis des millénaires, en chassant et en cueillant, mais aujourd’hui privés d’eau et de leurs troupeaux pour les obliger à laisser leur territoire à l'exploitation des gisements
de diamants.
Entrée en Namibie,
juillet 2001