Aller à la rencontre des autres, c’est accepter que les autres viennent à la mienne et soient curieux de qui je suis et
d’où je viens.

En apprenant que je suis Française, ces rencontres deviennent soudain des miroirs où se reflète l’image que mes interlocuteurs ont de mon pays.
   Et la planète étant à portée d’écran, il est fréquent que j’aie à expliquer ce qui se passe en France, au risque d’égratigner l’image d’un pays de liberté, perçu comme un modèle social et culturel. Mais par décence, il m’arrive aussi d’acquiescer l’idée que l’on se fait du bonheur de vivre en France, quand devant moi la vie est synonyme de misère permanente.

Dans d’autres milieux où l’on a fréquenté  une Alliance Française, et j'en ai vu dans des lieux improbables, on m'apostrophe pour le plaisir de parler français.

Maraussan, France,
22 mars 2014