Le tour nocturne en voiture passe par des quartiers de plus en plus chics et les commentaires sur les gens qui vivent là, et traduits par Andrea, ne me laissent aucun doute sur leurs orientations politiques.

Gustavo ne parle pas français mais c’est lui qui m'en dit le plus sur la politique de son pays.
  On partage une parillada sur un brasero en continuant la conversation. Ils parlent des difficultés de la gauche au gouvernement quand les pouvoirs de décision sont ailleurs, au-delà des frontières. L’Amérique du Sud et l’arrivée de Bachelet, Morales, Chavez, le Mercosur, la drogue…, tout y passe en quatre heures.
  Andrea finira par manger froide la parillada mais elle avoue qu’elle prend un énorme plaisir à parler le français. D'ailleurs, elle a fait suivre un dictionnaire au cas où les mots lui manqueraient.

De retour, nous passons par des quartiers glauques où des gens trafiquent pour de la pasta base, cette cocaïne des pauvres qui ravage encore plus vite que l’autre leur corps et leur cerveau.

Montevideo, Uruguay,
18 février 2006