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Lilisiana sur l'Île Malaita

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Peter me propose d’aller à Lilisiana en canoë car, me dit-il, c’est moins fatigant et plus rapide que de faire un détour par la route
en plein soleil.
  Quand il était venu me chercher en canoë à Auki, j’avais bien vu son aisance à mener l’engin, mais je ne me sentais pas en sécurité sur son embarcation étroite qui gitait dangereusement à chaque coup de pagaie et j'étais trop crispée pour accompagner le mouvement
du canoë.
  Pour cette seconde virée, j'enfermais mes appareils dans des sacs étanches.

À Lilisiana, son père avait été maître d’école et il voulait me montrer ce village sur pilotis qui vit au rythme des marées.
  À marée haute, l’eau rentre en profondeur dans le village et à marée basse, les maisons semblent plantées dans des flaques de boue et dominent des mangroves qui servent de toilettes aux habitants. Une pratique que Matthew, responsable du lagon, voudrait bien supprimer en installant des toilettes sèches.
  Mais le poids des habitudes...

Lilisiana, île Malaita,
Îles Salomon,
8 avril 2013

 

Sur une pointe de terre qui s'avance dans la mer, les premières maisons de Lilisiana saluent les bateaux qui arrivent de Guadalcanal.
C'est l'entrée du port d'Auki.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Des maisons fragiles construites sur une bande de terre exposée à tous les vents et à toutes les colères de la mer.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Comme partout, les siècles ont façonné les modes de vie et malgré les dangers de la mer, les habitants refusent de s'installer ailleurs qu'au bord de l'eau.
Le canoë n'est pas amarré à la maison; c'est la maison qui est amarrée au canoë.



Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Des soubassements consolident l'implantation des pilotis. Ils sont faits de vestiges de coraux arrachés aux fonds marins.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

À marée basse, le plus court chemin
c'est la voie d'eau.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

La densité de la végétation constitue une protection naturelle contre les vents pour les maisons construites à l'intérieur
de l'île.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Bien qu'éloignées du bord de l'eau, certaines habitations changent d'environnement avec
les marées.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Plus au sec, les habitations sont toujours sur pilotis pour se protéger
des pluies abondantes
et des animaux.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

5 à 10% de la population des Îles Salomon
sont blonds.

Depuis 2009, il a été établi que cette couleur de cheveux n'est pas due à des métissages, mais à un gène qui a été isolé sur les habitants de l'archipel.
Ce gène, spécifique et unique, n'a
aucun rapport
avec celui de la blondeur des autres peuples; il est le résultat d'une intense exposition au soleil et d'une alimentation faite de poissons.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Surélévation pour passage à sec à marée haute.

L'utilisation des coraux fossilisés remontés du fond de la mer date de la période des guerres tribales pendant lesquelles, pour fuir les invasions, les habitants construisaient des îles avec ce seul matériau solide et résistant à l'eau qu'offrait la nature.

Des Salomonais vivent encore sur ces îles, bien qu'ils se rendent quotidiennement sur "la terre ferme" pour cultiver leurs jardins.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Les familles sont nombreuses.
La lessive est une activité quotidienne des femmes.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

La vie comme elle va...

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

... et la vie comme
elle se passe.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Encore vertes, les feuilles de cocotier servent à la fabrication des toits et des murs des maisons.
Elles sont aussi utilisées comme nattes au sol.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Fabrication locale artisanale et...
entièrement végétale.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

"Sous l'action des courants d'air qui traversent la maison quand le vent souffle fort dehors, on a l'impression que les murs se gonflent, que le toit se soulève...
Comme si la maison respirait." (Carnet 11, 22 avril 2013)

Lilisiana,
Île Malaita,
Îles Salomon,
2013

 

Le bon dieu, lui, vit dans une maison en dur...
À la périphérie de leurs jeux, les enfants ne ratent jamais un coup d'œil à cet endroit singulier du reste de Lilisiana...

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

... quant aux petits, ils s'arrangent
avec la balustrade.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

L'arrivée des panneaux solaires a apporté un peu de confort dans les maisons, mais l'utilisation est parfois fantaisiste; on les déplace à la demande et quand les batteries sont chargées, on les rentre.

"Avec l'installation de l'électricité, me dit Matthew, les gens ont davantage d'activités le soir dans les maisons -sous l'équateur, la nuit tombe à 18h-, les enfants peuvent faire leurs devoirs, donc être plus assidus à l'école... et le taux de natalité a baissé."
(Carnet 11, 18 avril 2013)

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

La maison dans la verdure.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013

 

Après les jeux dans l'eau et sur la plage de sable blond.

Lilisiana, Île Malaita,
Îles Salomon, 2013