Le Pont de Q'eswachaka
Pour y être allé faire des photos il y a quelques années, Oswaldo savait quelles routes prendre et à quels embranchements bifurquer.
Après quatre heures de voiture, rien n’indiquait que l’on approchait du but, sauf quand il coupa le moteur en surplomb d’une faille profonde. Il me conseilla de faire les premières photos du site.
Je compris que la rivière Apurimac coulait dans le fond
du canyon…
Chaque année depuis les Incas, les habitants de cinq communautés quechuas, dispersées dans les montagnes de part et d’autre du canyon, convergent ici. Avec des savoir-faire communs ancestraux ils reconstruisent ensemble un pont suspendu, qu’eux seuls empruntent encore à pied fréquemment. Pont éphémère s’il en est, uniquement fait de torsades et de tresses de paille, dont la structure subit la brève résistance au temps du matériau.
Pont symbolique aussi qui consolide les liens sociaux et lie les hommes non seulement entre eux, mais aussi à la nature.
Q'eswachaka, Pérou,
9 juin 2016
Encore quelques kilomètres de lacets...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Q'eswachaka, Pérou, 2016
... avant d'apercevoir le pont suspendu, unique trace d'une présence humaine dans ce lieu désert, seulement habité par l'herbe sèche et la caillasse hostile.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Et au milieu...
coule l'Apurimac.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
À 3800m d’altitude, le manque d’oxygène ralentit le pas et limite les efforts.
Aussi, à la vue des escaliers qui encadraient
le pont, je ne me voyais pas
descendre jusqu'à lui
car je savais à l’avance
que j'aurais d'énormes difficultés à respirer
en remontant d'un
tel dénivelé.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Et pourtant, j’avais fait le voyage pour cet instant et je venais de si loin !
C’est le bon moment pour descendre faire des photos, et puis tu peux traverser le pont tant qu’il n’y a pas grand monde.
Grâce à Oswaldo je n’ai pas regretté d'avoir fait la descente et d’avoir atteint le pont. J’avais même oublié un instant la remontée qui m’attendait, et qui, en fait, devint presque secondaire au regard des photos que je venais de prendre si près du pont.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
De nombreux ponts suspendus jalonnaient
la voie pavée des Incas.
Celui de Q'eswachaka est le seul à avoir été refait et entretenu régulièrement, le seul à avoir survécu depuis 500 ans.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Au fil des mois et compte tenu de l'humidité et de la sècheresse, le pont, tendu à la construction,
se détend lentement.
Une courbe qui n'enlève rien à l'esthétique
de l'ouvrage.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
28m de long,
1,20m de large,
constitué uniquement
de matière végétale.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Quand on passe sur le pont, on a l'impression d'être sur un tremplin
qui se balance...
Certainement une sensation dûe à la
fatigue du matériau
de construction...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Depuis 500 ans, les piliers du pont n'ont pas changé.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Les câbles passent à travers un ingénieux système
de chicanes dans la pierre des piliers.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Un amas de cordes évite
le frottement des câbles
sur la pierre, donc leur
usure prématurée.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Fixation des câbles
entre eux
dans un pilier
du pont.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Attachés aux cordages
du tablier tendu entre les piliers, des branchages rendent plus facile la marche sur le pont.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
C'est au sein de certaines familles que sont enseignées, de génération en génération, les techniques du tissage du pont et ce sont ces initiés qui guideront la reconstruction du pont...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
... depuis la main courante...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
... jusqu'au tablier.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Une partie du pont qui paraît encore en bon état au bout d'un an.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Pourtant, dans les piliers du pont, les vieux câbles attendent la relève.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Exposée au soleil et à la pluie, la paille a perdu sa couleur dorée d'origine.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Des cordes fatiguées,
usées et effilochées.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
Et pour que la voie pavée des Incas, celle du lien entre les communautés,
ne soit pas interrompue,
le vieux pont doit rejoindre son reflet dans l’eau au moment précis où
les hommes commencent
à construire le
nouveau pont.
Q'eswachaka,
Pérou, 2016
-
Encore quelques kilomètres de lacets...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Q'eswachaka, Pérou, 2016
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... avant d'apercevoir le pont suspendu, unique trace d'une présence humaine dans ce lieu désert, seulement habité par l'herbe sèche et la caillasse hostile.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Et au milieu...
coule l'Apurimac.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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À 3800m d’altitude, le manque d’oxygène ralentit le pas et limite les efforts.
Aussi, à la vue des escaliers qui encadraient
le pont, je ne me voyais pas
descendre jusqu'à lui
car je savais à l’avance
que j'aurais d'énormes difficultés à respirer
en remontant d'un
tel dénivelé.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Et pourtant, j’avais fait le voyage pour cet instant et je venais de si loin !
C’est le bon moment pour descendre faire des photos, et puis tu peux traverser le pont tant qu’il n’y a pas grand monde.
Grâce à Oswaldo je n’ai pas regretté d'avoir fait la descente et d’avoir atteint le pont. J’avais même oublié un instant la remontée qui m’attendait, et qui, en fait, devint presque secondaire au regard des photos que je venais de prendre si près du pont.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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De nombreux ponts suspendus jalonnaient
la voie pavée des Incas.
Celui de Q'eswachaka est le seul à avoir été refait et entretenu régulièrement, le seul à avoir survécu depuis 500 ans.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Au fil des mois et compte tenu de l'humidité et de la sècheresse, le pont, tendu à la construction,
se détend lentement.
Une courbe qui n'enlève rien à l'esthétique
de l'ouvrage.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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28m de long,
1,20m de large,
constitué uniquement
de matière végétale.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Quand on passe sur le pont, on a l'impression d'être sur un tremplin
qui se balance...
Certainement une sensation dûe à la
fatigue du matériau
de construction...Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Depuis 500 ans, les piliers du pont n'ont pas changé.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Les câbles passent à travers un ingénieux système
de chicanes dans la pierre des piliers.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Un amas de cordes évite
le frottement des câbles
sur la pierre, donc leur
usure prématurée.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Fixation des câbles
entre eux
dans un pilier
du pont.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Attachés aux cordages
du tablier tendu entre les piliers, des branchages rendent plus facile la marche sur le pont.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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C'est au sein de certaines familles que sont enseignées, de génération en génération, les techniques du tissage du pont et ce sont ces initiés qui guideront la reconstruction du pont...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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... depuis la main courante...
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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... jusqu'au tablier.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Une partie du pont qui paraît encore en bon état au bout d'un an.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Pourtant, dans les piliers du pont, les vieux câbles attendent la relève.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Exposée au soleil et à la pluie, la paille a perdu sa couleur dorée d'origine.
Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Des cordes fatiguées,
usées et effilochées.Q'eswachaka, Pérou, 2016
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Et pour que la voie pavée des Incas, celle du lien entre les communautés,
ne soit pas interrompue,
le vieux pont doit rejoindre son reflet dans l’eau au moment précis où
les hommes commencent
à construire le
nouveau pont.Q'eswachaka,
Pérou, 2016